« Le monde a changé. Aujourd’hui n’est plus aussi sûr qu’avant. Les agressions se multiplient, les aides se font rares. Mes chers concitoyens, nous devons nous rendre à l’évidence : nos héros, qui ont bercé notre enfance et animés nos vies, se font vieux et rares. Nous avons tous assisté à la mort violente et malheureuse de Blizzard ; nous prouvant que désormais la vie est dangereuse pour tout le monde, et que personne n’est immortel. C’est avec regrets que je vous annonce ma démission. Je suis désormais incapable d’assumer la lourde responsabilité qu’est la fonction de ministre des héros. »
Shahineze Brocklehurst, discours officiel.

Une excitation malsaine montait dans son ventre. Il avait réussit. Incroyable mais vrai. Il. Avait. Ré-ussit. Comme quoi ces gros lourdauds de flics n’étaient qu’un gros tas de bons à rien. Il s’arrêta dans une ruelle sombre et déserte, éclairée seulement par la lune, et sortit son joyau. Enfin. Il l’avait. La pierre émit un délicat éclat qui le fit sourire béatement, puis rire nerveusement. Maintenant, il n’avait plus qu’a rentrer chez lui et passer la frontière, comme ça, plus personne ne pourrait le retrouver. Son butin toujours dans la main, il se releva et se dirigea vers une autre petite rue, qu’il connaissait parfaitement, quand soudain...
« Halte-là ! Un pas de plus et tu vas passer un mauvais tour d’heure ! »
« Non, non ! faut dire : je sens que tu vas passer un mauvais quart d’heure ! »
« On s’en fout… »
Si premièrement il s’était stoppé, le voleur plissa les yeux et s’approcha, ne prenant pas en compte les recommandation du type habillé en rouge, devant lui.
« Tiens ! Des super-héros, ça faisait longtemps ! Alors, les gosses, on se promène ? »
« Eh oh ! On est pas des gosses ! On vient t’arrêter pour tout tes méfaits accomplis qui polluent la terre de notre monde utropique ! »
« utopique ! faut dire : notre monde utopique ! »
« Mais tais-toi ! »
Le voleur eut un sourire malsain, puis ricana franchement.
« Vous êtes même pas des vrais héros»
« Si ! On est des zhéros de la S.O.H. »
« Des héros ! faut dire : des héros ! Raah, tu sais pas faire, bouge ! »
Une personne, habillée elle aussi en rouge, se positionna à côté de l’autre. Le voleur fit encore un pas vers eux, nullement impressionné.
« Ah oui, cette école stupide remplie d’incapable. J’ai déjà eu affaire à vous. »
« Eh oh ! C’est m’dame Brocklehurst qui la dirige, c’est pas personne, non plus ! »
Il ne sembla pas entendre cette remarque, ignorant lui-même qui était cette fille.
« Barrez-vous, les gosses, je voudrais pas vous faire de mal… »
Et tout a coup, l’un des costumés en rouge se jeta sur lui en hurlant, suivit par l’autre. D’abord impressionné, le voleur se ressaisit très vite en envoyant un coup de poing au premier venu, puis en esquivant le deuxième, avant de s’enfuir. Entendant des pas de poursuite, il saisit un couteau à sa ceinture et le balança derrière lui. L’objet atteint sa cible, qui s’écroula. Il n’avait pas de regrets d’avoir sûrement tué quelqu’un, il n’avait jamais eu de regrets.
Celui qui avait reçu un coup de poing se releva lentement, puis se dirigea vers son camarade, immobile au sol, les yeux grands ouverts. Il arracha la couteau fiché dans sa poitrine.
« On va encore avoir une sale note, t’aurais pas pu l’esquiver ? »
« Eh oh, c’est toi qu’a une super vitesse, c’est pas moi. »
Sa voix était faible, il semblait revenir de la mort.
« Raah, tu m’énerves ! Il a su tout de suite qui on était. Bon, dépêche-toi de cicatriser, on rentre. »


« Bienvenue dans la célèbre école des Shadows Of Hope ! Comme son nom l’indique, vous représentez l’espoir d’un monde meilleur ou les mots d’ordres seraient la sécurité et la paix. Ceci n’est pas une école comme les autres, car ici, vous apprendrez comment devenir le super héro dont ils rêvent tous. Le corps enseignant s’efforcera de vous montrer comment agir et réagir face au danger, même si l’école est principalement spécialisée dans le travail en équipe. Bon courage pour cette année, et honorez notre école ! »
Shahineze Brocklehurst, discours de bienvenue.

INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES & LEXIQUE :

BLIZZARD : (1980 – 2008) Super héro populaire ayant le pouvoir de faire des tornades, mort aspiré par l’une d’elle a cause d’un problème de costume (sa cape a été happée par le vent et il n’a pas eu le temps de faire quoi que se soit) ; il serait le petit-fils d’un avocat puissant. Suite a sa mort, beaucoup de supers héros ont arrêté le métier, ayant conscience de ses dangers.

BROCKLEHURST, Shahineze Carol : Ancienne ministre des héros, Brocklehurst a annoncé sa démission suite à la mort de Blizzard et a l’arrêt d’un bon nombre de supers héros, ce qui a causé un soulèvement massif de crimes et d’attentats ingérables. Beaucoup disent qu’elle aurait accèder au poste en étant la femme d’un super-héro et la maîtresse du premier ministre mais ces rumeurs restent improuvées, et beaucoup n’en ont rien à faire. Il n’empêche que la justice des héros était impeccable du temps où elle était ministre et qu’elle était populaire et appréciée dans l’opinion publique. Après un an sans nouvelles, un édifice se dresse à Chicago, où l’on peut lire « public instut for a better future, built by a new heroes’ generation », et on pensait que l’école se nommerait ainsi, donc PIBFBNHG, mais bientôt un autre nom s’inscrit en dessous de cette devise : SHADOWS OF HOPE. Lors de l’inauguration de cette nouvelle école, les gens, intrigués (car c’était une grande première à l’époque), sont venus en masse et ont été surpris de la voir présider tout. Beaucoup disent que si elle n’avait pas été là, l’école n’aurait même pas eu une chance, parce qu’elle était, je le répète, bien vue dans l’opinion publique. Elle fut la première directrice de l'école

L’école fait office de lycée et d'université, ils y rentrent lors de leurs quinze ans et en sortent après leurs 21 ans.

SAISON DEUX ✏
L'homme passe nerveusement sa main dans ses cheveux, puis met son masque. Il observe le toit, écoute contre le mur, se recule, cherche à saisir un bruit suspect qui trahira la présence du criminel. Mais rien ne vient. Il fait quelques pas en arrière, se retourne, observe le mur, se concentre, et s'élance. depuis tout petit, il grimpe sur les murs. Il se souvient des cris que poussait sa mère, en se rendant compte qu'il avait ENCORE fait tomber les rideaux de sa chambre en voulant faire tarzan, et en rit. Oups, grosse erreur. Son rire lui fit manquer une prise, et il retomba tout ce qu'il avait réussi a grimper, c'est à dire 20 centimètre. Il tenta, en un effort surhumain et surtout un réflexe insoupçonné, d'amortir sa chute, mais peine perdue.
« Putainmerdelecon ! » déclama-t-il d'un air contrit. « Sa mère, j'me suis niqué la cheville. » ajouta-t-il piteusement, conscient que son état approchait les plus critiques.
Un rire tonitruant lui fit redresser la tête, surpris. Un homme, majestueux, bravait le vent, sur le toit que l'autre venait juste d'essayer d'escalader. Il était entièrement vêtu d'un justaucorps rouge et or, mettant en valeur son corps musclé. Son regard fier en impressionnait plus d'un, et personne n'aurait jamais osé lui parler d'une façon peu sympathique.
« Eh tafiole, tu te fous de ma gueule, j't'éclate.» lança courageusement l'autre,bravant cet homme qui semblait supérieur à lui en tous points.
« Tafiole ? »
« bah t'as vu ton costume ? Tu fais pitié, mec, sérieux. T'as même pas de cape. »
Le héros accusa le coup, n'osant s'emporter contre cet ingrat qui ne semblait pas être conscient de la personne qui lui faisait face.
« Attend, gamin, d'où tu me parles comme ça là ? Tu viens d'où, toi, de Chicago, t'es sur ? c'est hyper-tendance, les justaucorps, en ce moment ! Et pour ton info, j'te signale que j'ai serré la main a Lady Brocklehurst, mon pote, c'est pas la classe, ça ? »
L'autre hésita, ne sachant où se mettre devant la prestance de cet homme qui...
« Ah ouais t'es qu'un pauvre mec de la vieille génération. Elle est morte, ta nana, et pas en sauvant le monde, ni en se faisant attaquer, alors ta gueule et appelle une ambulance, je meurs grave du pied, là. Pis moi aussi j'viens de cette école, et on sait tous que les justaucorps c'est pas tendance, ça fait pédé, même si chui trop pas homophobe, tu vois. »
L'ancien se dirigea vers l'imprudent, désirant continuer son sermon. mais voyant l'état critique dans lequel se portait le demoiseau, il décida de passer outre son ignorance, et.... ouais, bah en gros il prend son téléphone et il appelle une ambulance, même si l'autre c'est juste foulé la cheville, quoi.
Bref, bienvenue dans notre super école, on y est tous contents tout joyeux tout mignons, on est pas tous doués mais comme c'est le cas de tout le monde, personne à l'air con.
PS ; si vous avez l'occasion d'aller dans une autre école que celle-là, allez-y. juste pour pouvoir faire autre chose que se balader en justaucorps a longueur de journée à faire des pubs et a sourire bêtement en signant des autographes, par exemple. Mais c'est qu'un conseil. et s'il vous plaît, dites pas que c'est moi qui l'ai dit, hein, sérieux ça serait cool...